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I. Contexte et justification 2023

Selon les derniers chiffres des Nations Unies (ONU), le taux d’activité économique des femmes d’Afrique, autour de 61,9%, est supérieur à celui de la plupart des autres zones économiques du monde. Cependant, le pourcentage de femmes salariées dans le secteur non agricole est l’un des plus faibles (8,5%). En Côte d’Ivoire, l’économie est essentiellement basée sur l’agriculture. Cette dernière occupe 65,8% de la population active et 67% de la main d’œuvre féminine y travaille, notamment dans l’agriculture de subsistance. 60 à 80% de la production alimentaire est assurée par des femmes. Les femmes pratiquent aussi des activités telles que la pisciculture, l’élevage de bovins, d’ovins, de volailles et de porcins. Le secteur tertiaire (commerce, services, administration) occupe 41 % d’hommes et 59 % de femmes mais généralement dans l’informel. Cependant, les femmes ne bénéficient ni du fruit de leur travail (production, transport, distribution), ni même du pouvoir de contrôle et de gestion qui devrait leur revenir. Le revenu moyen des femmes en Côte d’Ivoire est inférieur de 59% à celui des hommes. En milieu rural, 75% des femmes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Et dans le monde de l’entreprise, les ivoiriennes ne sont guère mieux loties.

Toutes ces observations démontrent que bien que la femme soit au cœur de l’activité économique et sociale, elle retire très peu d’avantages de sa pleine implication dans ce processus.

Pour faire face à cette inégalité, plusieurs initiatives voient le jour en Côte d’Ivoire. Cependant, très peu d’entre elles donnent une place de choix aux TIC. Or, les nouvelles technologies du numérique, du mobile et l’Internet ont montré leur puissance dans l’accélération de la lutte pour l’émancipation des femmes à travers le monde. Elles ont pu fournir à des femmes l’opportunité de partager leur opinion aux yeux du monde entier. Le cas de Malala Yousafzai, militante et Bloggeuse Afghane, Prix Nobel de la paix en 2014, à 17 ans, en est un meilleur exemple.

Il est indéniable que les TIC aujourd’hui permettent, l’accès à des services d’éducation et de santé, de générer des revenus, d’interagir, de collaborer et de communiquer partout dans le monde. Pourtant, la fracture numérique observée chez les femmes en Côte d’Ivoire est énorme. Plusieurs raisons expliquent cette situation, mais l’analphabétisme chez la femme ivoirienne est une des causes les plus parlantes.

Soucieux d’apporter une solution efficiente aux problématiques des femmes ivoiriennes, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant souhaite utiliser le canal du numérique pour mettre en place un grand réseau des femmes de Côte d’Ivoire fédérant toutes les compétences tant au milieu rural qu’urbain. Cette plateforme dénommée e-Femme regroupera plusieurs modules dont l’objectif est l’atteinte de l’autonomisation socioéconomique des femmes de Côte d’ivoire.

Sans nul doute un tel objectif ne peut être atteint si les femmes ne sont pas identifiées et unies. Ainsi, la première étape de mise en œuvre de cet ambitieux projet e-Femme est la réalisation du module de recensement et d’identification des femmes à travers la base de données RENACAFCI (Répertoire National des Capacités Féminines en Côte d’Ivoire).

II. Objectif général

Créer un vaste réseau des femmes de Côte d’Ivoire pour accélérer leur autonomisation socioéconomique.

III. Objectifs spécifiques

  •  Promouvoir le potentiel, le talent et l’influence des femmes dans leur environnement,
  • - Identifier les femmes par capacité,
  • - Accorder aux femmes du réseau, des crédits pour le financement de leurs projets,
  • - Booster les activités des femmes par la formation entrepreneuriale,
  • - Accorder aux femmes des opportunités de travail,
  • - Promouvoir les valeurs d’entraide et de solidarité entre les femmes,
  • - Constituer un vivier de capacités féminines pour le développement de la Côte d’Ivoire,
  • - Apporter la visibilité aux femmes du réseau,
  • - Favoriser des relations entre membres du réseau basées sur les différents secteurs d’activité,
  • - Favoriser les échanges d’expérience entre paires.

IV. Résultats attendus

  • - Le potentiel, le talent et l’influence des femmes dans leur environnement sont promus,
  • - Les femmes sont identifiées par capacité,
  • - Des crédits sont accordés aux femmes du réseau pour le financement de leurs projets,
  • - Les activités des femmes sont bootées par la formation entrepreneuriale,
  • - Des opportunités de travail sont accordées aux femmes,
  • - Les valeurs d’entraide et de solidarité entre les femmes sont promues,
  • - Un vivier de capacités féminines pour le développement de la Côte d’Ivoire est constitué,
  • - La visibilité est apportée aux femmes du RENACAFCI,
  • - Des relations basées sur les différents secteurs d’activité entre membres du réseau sont favorisées,
  • - Les échanges d’expérience entre paires sont favorisés.

V. Opportunités pour les adhérentes

Ce projet présente plusieurs opportunités au niveau économique et social pour les femmes. Ce sont entre autres :
 

Accès aux financements des projets :

Le MFFE, porteur du projet, compte à travers son Fonds dénommé « Fonds Femmes et Développement » donner annuellement des crédits aux femmes de la RENACAFCI, suivant une sélection rigoureuse et impartiale pour les aider à financer leurs activités économiques. En plus de ce fonds, ces femmes pourraient également bénéficier de certains projets économiques du MFFE, notamment l’important projet USIFEM (Usines des femmes de Côte d’Ivoire) de même que des projets du ministère de la Jeunesse, dans le cadre du PS-Gouv et des projets implémentés par le MFFE avec les partenaires financiers comme ONUFEMME et le PNUD.
 

Accès aux financements des projets :

Les jeunes femmes du RENACAFCI peuvent profiter des opportunités de travail qu’offre le programme social du Gouvernement (PS-Gouv). Le MFFE a la possibilité d’identifier aisément via la plateforme RENACAFCI et de proposer aux ministères ou structures concernés, les meilleurs profils adaptés aux différentes opportunités de travail qui se présentent.
 

Accès aux financements des projets :

Plusieurs formation en entreprenariat et en divers domaines dont les TIC sont organisées régulièrement par le MFFE et ses partenaires. Les femmes du RENACAFCI constituent un bon vivier de potentiels bénéficiaires de ces formations. La base de données serait un outil décisionnel important pour la circonstance, dans la mesure qu’elle permet de catégoriser les femmes par type de compétences.
 

Accès aux financements des projets :

Le site web du RENACAFCI sera régulièrement animé avec différentes informations utiles pour les femmes, notamment les informations financières (opérations boursières, appel d’offres, etc.) et non financières (procédures de création de PME, registre de commerce, etc.), de même qu’un maximum de partage sur les lois relatives à la condition de la femme et à la protection des enfants.

VI. Cibles

Le RENACAFCI concerne essentiellement les femmes et jeunes filles du milieu urbain, périurbain et rural remplissant les conditions ci-dessous :

  •  Être ivoirienne
  • Avoir entre 18 et 65 ans révolu
  • Avoir une activité, un projet, un talent ou une capacité à promouvoir au service du développement de la Côte d’Ivoire.

VII. Parties prenantes

Structures Rôle
Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) Porteur du projet
Primature (CICG) Conseils et Communication
Ministère de la promotion de la jeunesse et de l'emploi des jeunes Pour les actions relatives aux projets des jeunes filles (stages, Contrat, etc.)
Ministère de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle Pour les actions relatives à la formation professionnelle des femmes et jeunes filles
Ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale Pour les actions relatives à l’emploi et à la protection sociale des femmes du RENACAFCI
Ministre de la Communication (RTI, presses écrite et en ligne, etc.) Pour l’appui à la diffusion de l’information destinée aux femmes
ONUFEMME Pour le financement de certains projet femmes et l’appui à la protection des droits des femmes
Les OSC Pour la mobilisation des femmes autour du projet
Les Associations et faitières de femmes et de jeunes filles Union des villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI)

VIII. Secteurs d’activité concernés

- Agriculture, élevage, pêche
- Politique
- Société civile
- Architecture et étude
- Artisanat d’art
- Audiovisuel et spectacle
- Automobile
- Bâtiment et travaux publics (BTP)
- Commerce et distribution
- Communication et marketing
- Comptabilité, gestion et ressources humaines
- Culture et patrimoine
- Défense et sécurité
- Droit et justice
- Enseignement et formation
- Environnement
- Finance, banque, assurance
- Hôtellerie et restauration
- Immobilier
- Industrie-alimentaire
- Industrie-bois
- Industrie-chimie
- Industrie-électronique
- Industrie
- Imprimerie
- Industrie-métallurgie
- Industrie-textile
- Informatique, internet et télécommunication
- Journalisme et édition
- Logistique et transport
- Maintenance et entretien
- Mode
- Recherche
- Santé
- Service de la collectivité et service public
- Service à la personne
- Social
- Sport et autonomisation
- Tourisme

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Du Thursday 16 January 2025 au Saturday 08 March 2025

La cérémonie de lancement de la Journée Internationale des droits de la Femme 2025 en Côte d’Ivoire se tiendra le jeudi 16 janvier 2025, à 14h30, dans la salle Anoumambo du Palais de la Culture de Treichville, à Abidjan.

Du Thursday 16 January 2025 au Wednesday 30 April 2025

La cérémonie officielle de la JIF 2025, dont la date et le lieu restent à déterminer, sera organisée sous le haut parrainage de la Première Dame, Madame Dominique OUATTARA, marraine statutaire de l’événement.